foire aux questions

Questions fréquentes

Sexualité

Vasectomie: quelles conséquences sur la sexualité

L’objectif de toute contraception est de permettre un sexualité libérée de la crainte d’une grossesse non-désirée. Elle ne doit pas avoir des effets négatifs sur la sexualité. Mais la vasectomie est une contraception méconnue. C’est par méconnaissance qu’on assimile souvent la vasectomie a une « castration ». Certes on sectionne (les canaux déférents), mais sans modifier le fonctionnement normal de l’appareil génital masculin: les testicules continuent à fonctionner normalement, il n’y pas de baisse de testostérone:

Non, la vasectomie n’est pas une castration!

Le testicule et l’épididyme participe à une hauteur d’environ 5% sur le volume de l’éjaculat, donc le volume émis à chaque éjaculation reste quasiment  identiques. Et l’intensité du plaisir orgastique inchangé:

Non, la vasectomie n’entraine pas une baisse de l’orgasme!

Sans baisse de testostérone, sans diminution de l’orgasme, il n’y pas des effets sur l’érection. C’est pourquoi, il faut tordre le cou à la plus grandes craintes des hommes: devenir « impuissants » après une vasectomie. 

Non, après vasectomie on ne devient pas impuissant!

Pour rappel, on sectionne les canaux déférents ce qui empêche l’acheminement des spermatozoïdes de leur lieu de production (testicule) vers le lieu de stockage entre les éjaculations (les vésicules séminales). La testostérone continue à être produite, la libido est préservée, les érections ne sont en rien altérées, l’éjaculation et l’orgasme restent identiques ! 

De plus, les études montrent que dans les couples où la décision a été prise en commun, il y a un renouveau dans la sexualité car la partenaire est libérée de la charge émotionnelle et mentale d’un risque de grossesse. La vasectomie a comme conséquence inattendue une sexualité épanouie !

Oui, après une vasectomie, une majorité des couples repartent dans une nouvelle sexualité, encore plus épanouie!

Le testicule fabrique en moyenne 1000 spermatozoïdes chaque seconde. Même sans vasectomie, tous les spermatozoïdes ne partiront pas dans le liquide séminal! Ils sont détruits par le système de nettoyage , les leucocytes. Après une vasectomie, le testicule continue à fabriquer des spermatozoïdes qui seront nettoyés par les leucocytes.

Non, messieurs, après la section des canaux déférents, les testicules ne vont pas gonfler, et vous n’allez pas vous retrouver avec des spermatozoïdes dans le sac scrotal.

La vasectomie doit être considérée comme étant définitive mais potentiellement réversible ! Nous sommes capables aujourd’hui de réparer les canaux déférents qui ont été sectionnés : c’est la vasovasostomie (ou vasectomie reverso) une opération techniquement plus difficile que la vasectomie. Elle nécessite un minimum d’expertise car elle se fait sous microscope.

En revanche, les spermatozoïdes peuvent perdre leur capacité de féconder, ce qui rend le sperme infertile. Même si des équipes entraînées publient jusqu’à 80% des bons résultats, il faut donc considérer la vasectomie comme une contraception définitive.

Dans la réversibilité après vasectomie, trois facteurs rentre en ligne de compte:

  1. l’age lors de la vasectomie
  2. l’intervalle obstructif entre la vasectomie et la chirurgie de réversibilité
  3. l’age et la fécondité de la partenaire
Néanmoins, même dans les meilleurs équipes au monde, le taux de réussite dépasse rarement 90%.

On ne sait jamais ce que la vie nous réserve ! C’est pourquoi, nous conseillons toujours à nos patients de faire une cryoconservation de spermatozoïdes au CECOS, au cas où. Cela rassure également parfois la compagne. Pour le prélèvement et la conservation du sperme, il faut s’adresser à un CECOS (toutes les informations sur le site http://www.cecos.org).

Réversibilité

La vasectomie est-elle réversible?

Efficacité

Comment la vérifier? C'est quoi le taux d'échec?

L’intervention qui consiste à sectionner les canaux déférents permet de ne plus avoir de spermatozoïdes venant des testicules. Cependant les réserves, situées au niveau de la prostate et vésicules séminales sont pleines.

Selon les recommandations américaines et britanniques la vasectomie est effective quand on obtient l’azoospermie ou bien de rares spermatozoïdes non mobiles en dessous du seuil de 100,000 par ml (RNMS < 100 000 ml). Notre préconisation : vérifier par un spermogramme à 3 mois et/ou après 30 éjaculations dans un laboratoire d’analyse habilité à tester les vasectomies, et s’assurer que le sperme ne contient aucun spermatozoïde (azoospermie), y compris sur le culot de centrifugation.

Ces tests sont principalement utilisés dans les pays où les coûts des soins médicaux et des examens sont prohibitifs. Il s’agit de tests qui fonctionnent avec un code couleur, qui détectent un nombre très bas de spermatozoïdes sans pouvoir confirmer avec certitude leu absence complète. En France, le spermogramme de vérification est remboursé.

Cela ne peut arriver que dans 3 situations :

· Une duplicité du canal déférent. Des anatomistes ont décrit de situations avec 2 canaux déférents pour un seul testicule : c’est exceptionnel.

· Les réparations spontanées. Elles sont tout de même rares dans un intervalle si rapide.

· En raison des difficultés techniques, un des deux canaux déférents n’a pas été sectionné complètement. Un seul testicule fonctionnel assure un spermogramme normal.

Dans tous les cas, il faut se rapprocher du chirurgien qui a réalisé la vasectomie.

Sauf en cas de doute, aucune recommandation officielle ne recommande un contrôle de spermogramme si l’analyse initiale confirme l’azoospermie.

Complications

Risques et complications

Le taux de complications précoces selon l’association canadienne d’urologie (Canadian Urology Association guideline: Vasectomy) :

· infection (0,2 ± 1,5%),

· saignements ou hématome (4‒20%)

· échec chirurgical (0,2‒5%)

La complication la plus gênante et agaçante est « le syndrome de douleurs chroniques post-vasectomie » . Elle est définie comme une douleur testiculaire constante ou intermittente pendant 3 mois ou plus, avec une sévérité perturbant les activités quotidiennes, ce qui oblige le patient à consulter un médecin.

Toujours selon l’association canadienne d’urologie, le taux de douleurs scrotales chroniques varie de 1 à 14%.

Selon les experts, on considère que la douleur chronique est due à une inflammation probablement en rapport avec une dilatation de l’épididyme notamment par la ligature de l’extrémité testiculaire du canal différent. C’est pourquoi, il est conseillé de ne pas la ligaturer (vasectomie à extrémité ouverte), ce qui permet un écoulement continu du liquide épididymaire dans le scrotum.

 

De manière générale, il est conseillé aux patients de porter un jockstrap (support scrotal) pendant une à deux semaines après la procédure afin de minimiser les risques de tirer sur le cordon spermatique et de voir apparaître des hématomes à distance de l’intervention.

Il faut aussi insister sur la nécessité d’éviter les efforts importants durant la première semaine : ne pas soulever de charges lourdes et limiter la station debout à 30 min /jour pendant les 5 à 7 premiers jours afin de réduire les risques d’hématome scrotal et de douleurs chroniques.

Le lien entre la vasectomie et le cancer de la prostate est une rumeur. Plusieurs études publiées ces dernières années en 2017 n’ont montré aucune relation entre la vasectomie et le cancer de la prostate.

De même, il n’a pas de lien entre vasectomie et maladies coronariennes, AVC, hypertension, démence ou cancer du testicule.

€€€

Vasectomie, combien ça coûte ?

En pratique il y minimum 2 consultations avec le chirurgien et éventuellement, une avec le médecin anesthésiste auxquelles il faut rajouter les dépassements d’honoraires. Les consultations, tout comme les dépassements d’honoraires sont remboursées par la mutuelle selon votre contrat. Le devis doit vous être fourni par votre chirurgien dès la première consultation afin que vous puissiez l’envoyer à votre mutuelle pour connaître votre reste à payer.

La vasectomie doit être réalisée dans un environnement technique adapté, donc en pratique au bloc opératoire en hospitalisation ambulatoire, et plus rarement en hospitalisation classique. Il y a donc plusieurs types de frais : forfait journalier (forfait hospitalier), ticket modérateur, dépenses de confort et les honoraires médicaux.

· Le forfait hospitalier – 20€ par jour (y compris le jour de sortie)

Une participation financière aux frais d’hébergement et d’entretien à l’occasion d’une hospitalisation est due pour chaque journée d’hospitalisation ; le montant est fixé par décret : 20 € par jour en hôpital ou en clinique, qui n’est pas remboursé par l’Assurance Maladie. Mais le forfait hospitalier peut être pris en charge par la mutuelle, selon le contrat (en savoir + : https://www.ameli.fr/eure/assure/remboursements/rembourse/hospitalisation-chirurgie/hospitalisation-chirurgie)

· Le ticket modérateur d’environ 20% des frais d’hospitalisation

· Dépense de confort personnel : exceptionnels en chirurgie ambulatoire

· Et s’il s’agit d’un médecin conventionné secteur II, les dépassements d’honoraires médicaux.

Le spermogramme de contrôle est remboursé par la sécurité sociale.

La cryoconservation coûte autour de 100 euros pour le dépôt et environ 60 euros par an pour les frais de stockage. Vous trouverez toutes les informations sur le site http://www.cecos.org.

La consultation postopératoire n’est pas obligatoire si tout se passe bien .

Un certain nombre des paramètres sont à prendre en compte :

· Votre situation sociale (régime obligatoire, régime d’Alsace-Moselle, bénéficiaire CMU, ACS, AME…)

· Quel type d’établissement de santé – hôpital public, clinique conventionnée ou clinique non-conventionnée ?

· Si vous choisissez un chirurgien libéral qui pratique dans un établissement privé, quelle est sa position vis-à-vis de la convention :

  • Médecin spécialiste secteur I
  • Médecin spécialiste secteur II ayant signé OPTAM-CO (l’option pratique tarifaire maîtrisée)
  • Médecin spécialiste secteur II sans OPTAM-CO (l’option pratique tarifaire maîtrisée)
  • Médecin secteur III

Pour connaitre la position de votre chirurgien par rapport à la convention, vous la retrouverez sur l’annuaire de l’assurance maladie : http://annuairesante.ameli.fr/

Le remboursement des mutuelles est calqué sur le remboursement de l’acte par la sécurité sociale (autour de 63 euros). Celle-ci rembourse bien mieux la ligature des trompes que la vasectomie.

Si vous êtes assuré social et disposez d’une mutuelle, de manière générale vous n’aurez pas de frais supplémentaire ou bien vous serez remboursé intégralement. C’est le cas aussi si vous êtes bénéficiaire de la CMU, ACS, AME opéré à l’hôpital public.

Réaliser votre vasectomie à l’hôpital, par des urologues avec expertise, vous garantit une prise en charge optimale et zéro dépense !

Dans un C.H.U, centre de formations des futurs urologues, les vasectomies sont quasiment toujours réalisées par les Chefs de Clinique Assistants avec le concours des internes. Vous pouvez faire appel à un professeur en urologie et la réaliser en secteur privé avec des dépassements d’honoraires.

Globalement, la technique de référence à l’hôpital est la vasectomie classique, par voie chirurgicale sous anesthésie générale en chirurgie ambulatoire ou traditionnelle.

Il faut distinguer les frais liées au séjour à la clinique (frais d’hospitalisation), les honoraires du chirurgien et les frais des confort (chambre seule, téléphonie..)

Contrairement aux idées reçues, les frais liées à l’hospitalisation privée (conventionnée)  ne sont pas plus importants que ceux de l’hôpital : « forfait journalier », « ticket modérateur », et éventuellement les frais de confort personnel.

Par contre ce qui change, ces sont les dépassements d’honoraires du chirurgien et, s’il s’agit d’une anesthésie générale, les dépassements d’honoraires du médecin anesthésiste.

Pour les honoraires, selon la position du chirurgien vis-à-vis de la convention, vous pouvez vous retrouver dans des situations très variables :

· Si vous faites appel à un médecin secteur I ou secteur II avec OPTAM-CO – vous n’aurez pas des dépassements ou bien les dépassements seront intégralement remboursés par votre mutuelle ou complémentaire santé avec ZERO restant à charge.

· Si vous faites appel à un médecin secteur II SANS OPTAM-CO ou secteur III, il y aura certainement DES DEPASSEMENTS D’HONORAIRES. Ces dépassements peuvent être remboursés par votre mutuelle selon le contrat souscrit.

Selon le montant des dépassements d’honoraires, le médecin « remet au patient une information écrite préalable ». Article L1111-3 du Code de la santé Publique et arrêté du 2 octobre 2008 paru au Journal Officiel du 11 octobre 2008

Sollicitez le devis d’honoraires dès la première consultation, et adressez-le à votre mutuelle pour connaitre votre “reste à charge”.